COMMENT TROUVER DU RÉCONFORT APRÈS LE DÉCÈS D’UN ANIMAL DE COMPAGNIE
LE DEUIL suite à la perte d’un animal de compagnie
« Si vous vivez un deuil animalier et, que le poids du chagrin vous submerge ou qu’il se prolonge plus longtemps, que votre vie est ébranlée par cette perte, votre quotidien est bouleversé,… Ne restez pas seul, demandez de l’aide à vos proches ou à des professionnels. Vous pouvez aussi vous tourner vers une association ou un mouvement d’entraide ».
Souvent banalisé, voire moqué, la perte d’un animal de compagnie que l’on chérit est l’une des expériences qui peut être des plus traumatisantes et, douloureuses qu’on puisse connaître.
Vu la place importante de l’animal dans notre société et l’attachement qu’il suscite, (la puissance de l’attachement du gardien pour son animal est donc un des facteurs principaux influençant sa réaction face à la mort…) il semble compréhensible que la mort, qu’elles qu’en soit les circonstances, génère une véritable souffrance psychologique. Un véritable deuil peut suivre le décès d’un animal de compagnie.
Nos animaux de compagnie sont ainsi considérés aujourd’hui comme des membres de notre famille, des amis fidèles qui enrichissent notre vie de tous les jours, et leur décès peuvent laisser un grand vide. Nous perdons en un instant un lien profond qui s’est développé pendant de longues années. Il n’est pas facile de vivre avec sa peine et, parfois, des sentiments tels que le déni, la colère, la culpabilité ou la dépression peuvent nous envahir tant que nous n’avons pas accepté la réalité.
Perdre un animal aimé peut être une épreuve douloureuse et difficile à supporter surtout lorsque l’on doit affronter l’incompréhension des autres « Ce n’est qu’un animal, il n’y a pas mort d’homme », « Ne te mets pas dans des états pareils pour un chien », « Tu n’as qu’à en reprendre un autre »…
Les remarques fréquentes qui font du mal et nous mettent parfois en colère. Comment alors dans ce cas faire le deuil de son animal tant aimé si celui-ci est relativisé ? Souvent, ce manque de tact ne peut que renforcer le sentiment de solitude chez le gardien de l’animal décédé.
Pourtant, la meilleure façon de vivre le deuil d’un animal de compagnie est en en parlant. Mais il n’est pas toujours facile d’avoir une oreille empathique, de pouvoir en parler sans être jugé ou sans se faire dire des choses que nous ne souhaitons pas entendre.
Les premières semaines qui suivent le décès de l’animal sont très difficiles à vivre. Pour beaucoup de gens, l’animal de compagnie rythme le quotidien, c’est pourquoi sa mort va déclencher une perte de repères. Ainsi, la personne endeuillée va se sentir « déboussolée », comme dans un état second. Il lui faudra réapprendre à vivre avec non seulement l’espace vide que laisse son animal derrière elle, mais elle devra aussi se créer de nouveau repères.
La perte d’un compagnon animal, un deuil comme les autres
« Freud le définissait comme « la réaction régulière à la perte d’une personne aimée »
La perte d’un animal de compagnie peut être tout aussi douloureuse que la perte d’un être cher. Les étapes du deuil seront d’ailleurs exactement les mêmes, qu’il s’agisse d’un animal ou d’un humain : négation, colère, culpabilité, dépression, acceptation, un processus général assez constant d’après le docteur : Madame Elisabeth Kubler Ross – Psychiatre…
Dans la plupart des cas, quand le déroulement du deuil est normal, la douleur diminue en quelques mois, voire semaines et, les propriétaires reprennent une vie quasi normale. Cependant, il arrive que de nombreux FACTEURS compliquent le deuil comme :
F1 – « La relation du gardien avec son animal,…
F2 – Ceux propres à l’individu,…
F3 – Les circonstances de la mort de l’animal,…
F4 – l’absence de soutien,…
F5 – l’Influence du rachat d’un animal,… »
Et ainsi, devenant plus compliqué, celui-ci devient anormal : on parlera alors de deuil pathologique.
Quand doit-on demander de l’aide et consulter ?
Si au-delà de quelques mois, voire semaine, la peine, la colère, la culpabilité, est encore très présente et souffrante, il devient alors judicieux de consulter. Si ces émotions persistent et sont encore présentes de façon aussi vives c’est que le deuil n’a pas été fait.
Si la phase de dépression persiste plus de trois semaines après la mort de l’animal et perturbe énormément la vie de son gardien, Il est conseillé de demander une aide médicale.
De même, lorsque le stress mental engendre des désordres somatiques, une assistance psychologique est souhaitable, la souffrance peut devenir pathologique. Il est important de faire le point de la situation actuelle et, de rechercher avec l’aide d’un accompagnant, les principales problématiques et nœuds rendant le chemin du deuil difficile pour que celui-ci puissent aboutir enfin, vers l’acceptation, une phase salutaire pour pouvoir tourner la page « passer à autre chose », et vivre en pleine acceptation de ce départ…
Et ainsi, pour le gardien progressivement passer du ‘‘manque à la gratitude’’, pouvoir parler de son animal sans souffrir et, penser à lui avec plaisir. Revenir ensuite sur les évènements heureux de leur existence commune, (gardien/animal). Accepté finalement que la mort fasse partie de la vie, et alors seulement la vie peut reprendre le dessus.
Une consultation en deuil animalier a pour but de permettre à la personne endeuillée d’abord de pouvoir exprimer ses émotions, sa peine, exprimer ce qu’elle ressent un vide et/ou de la culpabilité ? Sans être jugée. Ce que la personne vit présentement est tout à fait justifié.
Le deuil ne nécessite pas une thérapie mais une écoute, une véritable ouverture du cœur, une disponibilité, Ici, savoir ETRE passe avant le savoir. Plusieurs personnes vont consulter afin de pouvoir avoir cette écoute sans jugement. Les personnes qui pleurent le décès de leur animal de compagnie ont besoin d’être soutenues, et non pas jugées. Et si l’entourage ne comprend pas cette douleur, ou qu’il ne sait pas comment aider, ce qui est souvent le cas, mieux vaut se tourner vers un accompagnant du deuil pour ne pas avoir à surmonter seul cette épreuve.
‘‘ Les chiens ont une façon de trouver les personnes qui ont besoin d’eux. Ils remplissent le vide que nous ne savions même pas que nous avions ’’
– Thom Jones
Chantal CHIAROTTO
SOPHROLOGUE – PSYCHOTHERAPEUTE – ENERGETICIENNE
Thérapeute du deuil – Auteure conférencière…
www.soutien-deuil-animal.com
- Ajouter des étiquettes :
- Deuil animal
- réconfort
- Publié dans :
- DEUIL